A 98 ans ”Le Pignot” Francis Brizon est mort

Disparition de Francis Brizon.

A 98 ans ”Le Pignot” Francis Brizon est mort

Son père ancien coureur cycliste, surnommé ”Le Pin” tenait avec son épouse le café restaurant du commerce à St. Jean d’Illac. En l’honneur de ce père se courait le GP. Brizon, Francis dit ”Le Pignot” (petit pin), vécut dés son plus jeune âge au milieu des vedettes cyclistes, qui venaient manger au restaurant. Il put ainsi rencontrer et rêver devant les Decaluwe, Noret, Magne, Speicher, R.Lapébie, Leducq, Daneels etc…En 1943 Francis monte à Paris disputer les championnats de France sur piste. Monsieur Ruinard grand patron du Vélo Club Levallois, le remarque et lui fait signer un contrat pour 1944. Il se trouve aussitôt incorporé dans la grande équipe de poursuite du VCL composée de: Baldassari-Carrara-Prevotal. Ce très rapide routier sprinter, qui avait la particularité de bruler la chape du boyau au démarrage, avait débuté par la route en s’imposant dans le 1e Pas Dunlop régional. Sur les conseils de l’ancien sprinter Lucien Faucheux, qui lui souffle qu’il y a des places à prendre sur la piste, il passe pro chez les coureurs aux maillots de soie en 1950. Pour diverses raisons il n’obtiendra jamais les résultats escomptés sur les vélodromes, Il était régulièrement dominé par ces monstres qui avaient pour nom O. Plattner, J. Derksen, R.Harris, A. Van Vliet, J . Scherrens ou L. Gérardin, par contre en tandem avec son ami Maurice Verdeun il furent imbattables plusieurs saisons, il terminera sa carrière sur le demi-fond. Il reste l’exemple type, du coureur de classe sur la route, qui a dilapidé ses qualités sur la piste. Ce redoutable sprinter à la personnalité toute en ambivalence, accompagné d’un ego qui lui taraudait le corps et l’esprit, ce mental de gagneur s’est tout simplement trompé de direction de carrière. Il aurait très certainement pu réaliser une jolie carrière sur la route, si il ne s’était pas fourvoyé dans ses choix, en écoutant le chant des sirènes qui entourait l’aura des hommes aux maillots de soie. A sa retraite cycliste il ouvrit un magasin de cycles-vélomoteurs-tronçonneuses dans sa bonne ville de Saint Jean D’Illac, qui le fit citoyen d’honneur en 2015, quelques années après que son nom eut été donné à une piste cyclable. Il était beau frère avec René Berton (leurs femmes étaient sœurs). Durant sa carrière débutée en 1941, terminée en 1956, Francis a porté les couleurs des clubs suivants: ASPTT de Bordeaux 1941 à 1943, Vélo Club Levallois 1944 à 1948, Stade Athlétique Bordelais 1949 à 1956. Né le 9 janvier 1924 à St. Jean D’Illac où il est décédé ce 13 septembre 2022. Ses plus belles victoires restent sur route: champion de Guyenne sur route amateur 1942, le GP. de Tarbes 1945, Uza les Forges 1946, Bordeaux-Arcachon 1947, Mimizan battant A. Darrigade au sprint 1949, Bordeaux-Lacanau et Bordeaux-Marmande 1949, sur piste: en tandem avec M. Verdeun il s’impose dans les GP de: Genève, Bruxelles, Londres 1946, Casablanca, Paris, Manchester et Pattingthon 1947, Aarhus et Copenhague 1948, il sera aussi 8e du championnat de France de demi-fond 1951. Ce sacré personnage vient de nous quitter à l’âge respectable de 98 ans, adieu Francis.

Gérard Descoubès

https://www.sudgirondecyclisme.fr/2022/09/alpha-training-qui-etes-vous/

Vous reyrouverez un autre article très bien documenté relatant la vie, la carrière de Francis Brizon sur le site Jean Paul Laplagne en cliquant sur l’image ci-dessous…

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1 Commentaire

    Martial22 octobre 2022

    92

    Bravo à Gérard Descoubes. Tout est dit sur Francis avec un talent extraordinaire.

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