Disparition de Pierre Masseys
Pierrot Masseys est mort Le coursier aux lunettes noires, bâti à la Mastrotto est décédé le 11 avril dernier à l’hôpital de Pau. Il était né le 26 septembre 1946 à Laa-Mondrans(64).Dans les années soixante, ce solide rouleur était considéré comme le grand espoir du cyclisme Aquitain. Il dominait très souvent les M.Perin, […]
Pierrot Masseys est mort
Le coursier aux lunettes noires, bâti à la Mastrotto est décédé le 11 avril dernier à l’hôpital de Pau. Il était né le 26 septembre 1946 à Laa-Mondrans(64).Dans les années soixante, ce solide rouleur était considéré comme le grand espoir du cyclisme Aquitain. Il dominait très souvent les M.Perin, B.Labourdette, F.Campaner, L.Ocana qui restaient ses rivaux privilégies. Une façon incroyable de se désintéresser de la course en restant planté à 10 mètres des dernières roues du peloton, en avait fait un coureur à part. Passé la mi-course il remontait devant en disant « bon maintenant il faut y aller » il débouchait une fois et s’en allait chercher le bouquet, rare était ceux qui pouvaient prendre la roue. Ses adversaires lui reprochaient un trop grand attentisme en course et n’appréciaient que modérément sa façon de courir. Alors que pour lui tout restait normal, il avançait qu’il ne fallait pas se disperser en course, il attaquait une fois il fallait que ce soit la bonne. Pour se faire une idée sur le garçon voici un exemple type de quoi il était capable, sélectionné pour le Tour des Landes 1969 qui se disputait sur 6 étapes, grandissime favori il va remporter 3 étapes sur six. La 2e, la 4e, et le contre la montre du dernier jour une jambe« attachée » au cadre. Il ne se classera pourtant que 8e au général arrangé par un jeune junior… C.Magni qui lui avait su rester vigilant chaque jour, ça c’était Pierrot. Passé professionnel chez
Bic en 1970, le drame de ce talent à l’état brut fut qu’il ne changeât jamais sa façon de courir. Résultat des courses M. De Muer patron de Bic ne le fit pratiquement pas courir. Ecœuré par le milieu Pro Pierrot raccroche aussi sec à la fin de saison. Suite à des propositions de Méral il tente en 1973 un come-back en hors catégorie, le temps de se rendre compte qu’il ne sera plus jamais le coureur performant des années 67-68-69 .La compétition lui manquant en 1975 il signait une licence en F.S.G.T. pour retrouver tout aussitôt le chemin de la victoire durant plusieurs saisons encore. Pendant sa carrière il avait porté les couleurs des clubs de : l’U.S. Orthez, Bleuets de Labatut, C.C.Bordelais, A. Bayonnais, Pau Vélo Club. Pendant ses années Bordelaises il avait été pensionnaire de l’auberge « Des Chasseurs »à Léognan. Parmi sa centaine de victoires l’on remarque le Sterling à Soustons, le Bas Sablar à Dax, Grenade sur Adour en 64, Pardies-Monein en 65, le chrono de Poitiers, Basco-Gascon à Urt, Bordeaux-Clérac +les 2 étapes, Oloron Ste. Marie, Loubert, St. Denis de Pile en 67,Noguères ,le chrono de Libourne, Pouillon, Salies de Béarn, la 2e étape du Tour du Bordelais, le chrono de Poitiers(2e fois)en 68, Champion d’Aquitaine des sociétés avec le C.C.Bx +(A.Cigana-B.Espinasseau-J.Moll) ,3étapes du Tour des Landes, la 1e étape du Tour du Sud-Ouest, le chrono de La Réole ,Osserain, l’Isle Saint Georges, Saint Geours de Maremne en 69, Il est à noter qu’il n’a jamais perdu un chrono avant de passer pro .A la cessation de ses activités cycliste il reprit son métier d’électricien frigoriste.
Gérard Descoubès
BERNARD Alain
Adieu Pierrot.