L’ultime échappée de «Tchéco» Siniscalchi

Né le 23 septembre 1929 à Torre Annunziata (province de Naples) Italie, il vient de décéder le 23 janvier dernier à Marseille. François Siniscalchi était arrivé en France avec ses parents en 1932, toute la famille repartait en Italie en 1939, avant de revenir s’installer définitivement dans le quartier de La Capelette à Marseille en […]

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Né le 23 septembre 1929 à Torre Annunziata (province de Naples) Italie, il vient de décéder le 23 janvier dernier à Marseille. François Siniscalchi était arrivé en France avec ses parents en 1932, toute la famille repartait en Italie en 1939, avant de revenir s’installer définitivement dans le quartier de La Capelette à Marseille en 1948. Son voisin de l’époque, n’était autre que la petite merveille Française d’alors Francis Anastasi. Suivant les exploits cyclistes de ce dernier, il prit une licence pour l’imiter. Ce petit gabarit d’1,68m pour 58 kg, noir comme une olive, fut très tôt remarqué par Francis Pélissier qui l’enrôla sous les couleurs La Perle. Coéquipier de H. Koblet, J. Anquetil, A. Darrigade, il participe aux grandes épreuves comme le Dauphiné, Paris-Nice, Midi-Libre, Tour de Lombardie. En 1953 il se trouve être sélectionné dans l’équipe du Sud-Est pour disputer le Tour de France, il refuse sa sélection pour ne pas avoir à passer professionnel (contrairement à ce que beaucoup de sites avancent il n’a jamais été pro). Chaque année dès les premiers jours d’avril, notre Napolitain faisait ses valises, laissait femme et enfants, abandonnait jusqu’à l’hiver suivant, son métier d’ébéniste et partait pour le Sud-Ouest et le centre de la France, à la conquête des criteriums. Rusé au possible, retors, capable de finir seul ou de vaincre au sprint, les pros n’étaient jamais à la fête avec le «Tchéco» coureur respecté de tous car il savait mouiller le maillot et son courage était légendaire. A son arrivée dans notre région en 1959, accompagné de ses complices le grand Fages, S. Bianchi, G. Noguerol, J. Gil, Saint Jean et R. Napolitano, il était l’intendance, c’était lui qui organisait tout. La légende voudrait que dès sa venue dans le Sud-Ouest, toutes les petites ententes qui pouvaient exister entre coursiers du cru, furent réorganisées par notre homme, à partir de là, rien ne pouvait se faire sans son aval, les indigènes de la région le rebaptisèrent « Le Parrain » !… Durant sa carrière en plus des innombrables victoires acquises en Provence il s’est imposé hors de chez lui dans les grands prix de : Neuville du Poitou, Puy en Velay, 5e du Tour de Corrèze en 1960, Hopital-Ydes, Aix les Bains, Albi 2e à Neuvic sur l’Isle, 3e à Beaulac-Bernos, en 1962, des vins de Bergerac, Coux et Bigarroque, les 4 chemins à Savènes, J. Avas à Villeneuve sur Lot, nocturne de la victoire à Brive, Au Fleix, Réaux-Vélines, Albi, 3e de Bordeaux-Périgueux en 1963, Bassoues d’Armagnac, Sauveterre de Guyenne, Figeac en 1964, Puy l’Evêque, 5e de Bordeaux-Périgueux en 1965, Villeneuve de Marsan, 2e à St. Romain en Charroux, 8e à Pleaux en 1966, 5e à Preyssas, 6e à Mussidan en 1967. Il s’est aussi classé 2e du Tour du Lac Léman en Suisse et 14e de Paris-Nice en 1953, 64e du Tour de Lombardie en 1956. Il aimait répéter à qui voulait l’entendre, que le vélo lui avait apporté l’aisance. Ce fut avec beaucoup d’amertume qu’à l’âge de 39 ans, au soir du criterium d’Issoire il mit fin à une carrière de 20 ans, reprenant son métier d’ébéniste qu’il n’avait jamais tout à fait quitté. Il avait débuté en 1949 et raccroché en 1968.
Au revoir «Tchéco» le monde cycliste te doit bien ça, avoir une pensée pour toi au moment de ton dernier départ.
Gérard Descoubès

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