Terre de Bretagne, terre de cyclisme….Un grand club out, du moins pour la DN1.

Attention DANGER : Terre de Bretagne, terre de cyclisme….Un grand club out, du moins pour la DN1. Ce jour, les dirigeants du Brest Iroise Cyclisme 2000 ont décidé d’arrêter leur équipe DN1 pour des raisons budgétaires. Ils n’ont pas souhaité repartir dans une autre division nationale. Voici ce qu’ils disent : “Il devient très compliqué […]

Tour de la Dordogne 2016 , 1ére étape 227

Attention DANGER :

Terre de Bretagne, terre de cyclisme….Un grand club out, du moins pour la DN1.

Ce jour, les dirigeants du Brest Iroise Cyclisme 2000 ont décidé d’arrêter leur équipe DN1 pour des raisons budgétaires. Ils n’ont pas souhaité repartir dans une autre division nationale. Voici ce qu’ils disent : “Il devient très compliqué de gérer convenablement et sereinement une structure de DN1 avec notre budget actuel et le versement décalé de nos subventions. Nous avons actuellement l’un des plus petits budgets de DN1, peut-on lire dans un communiqué. Depuis deux ans, nous devons faire face à une baisse conséquente de notre budget. La baisse régulière des subventions de l’Etat a entrainé une baisse de nos subventions municipales, départementales et régionales. Nous allons également vers une suppression totale de l’aide du conseil départemental en 2017.”
Et pourtant, le BIC 2000 compte dans ses rangs Valentin Madouas (tout juste 20 ans le fils de Laurent Madouas) le Champion de France Amateur.
En Aquitaine, des Présidents de club tirent la sonnette (et pas seulement ceux de DN). Comment faire pour qu’un club continue sereinement d’exister pour donner du plaisir à ses coursiers et de la satisfaction aux dirigeants et bénévoles ?
Nous constatons des pelotons de plus en plus étriqués, des dirigeants qui appellent les coureurs à répondre présent pour participer à leurs organisations. Par ailleurs, depuis plusieurs années, et cela de manière exponentielle, les coûts des organisations grimpent, la sécurité est un facteur de plus en plus présent et on peut aisément le comprendre. Les municipalités, les départements les Préfectures hésitent de plus en plus pour mettre à la disposition des organisateurs ce que l’on appelle la voie publique. Mais surtout les partenaires privés sont moins présents ainsi que les institutionnels, la crise économique touche tout le monde, hélas.
Qui nous fait vivre ?, les sponsors, certes, mais également les partenaires publics : les municipalités, les conseils départementaux et les Régions. On constate que les aides sont réduites, la ceinture se réduit d’un cran chaque année et le vélo que nous aimons, n’échappe pas à cette règle économique
Chaque responsable de club, le sait, c’est de plus en plus compliqué d’organiser une course cycliste sur route aujourd’hui. Pour mettre sur pieds une épreuve il faut du courage et de l’abnégation. Chaque Président de club doit se sentir un peu bricoleur « IKEA », il a devant lui différentes pièces, souvent sans notice, et doit réaliser le meilleur montage avec tous ses partenaires. Financement à dénicher, trouver des bénévoles (en voie de disparition) qui se dévouent, autorisations et arrêtés à obtenir, forces de l’ordre à convaincre et à rémunérer ; oui le tout mis bout à bout est quelques fois décourageant. Un club qui ferme ‘comme BIC 2000), c’est des jeunes pousses en moins.
Pour une municipalité (hors subvention) le vélo ne coûte pas cher, pas d’installation sportive donc pas d’investissement ni de coût de maintenance des installations, le seul décor : nos routes. Le spectacle est gratuit et c’est bien là que le bât blesse, pas de recette. Pourtant le vélo reste un sport populaire, en Aquitaine, nous avons toujours autant de spectateurs au bord des routes, nous offrons ainsi une animation à moindre coût
Que fait la Fédération pour aider nos clubs en difficultés ?
Que fait le Ministère des Sports pour une juste et équitable redistribution ?
Ce serait bien d’avoir une plus grande solidarité entre les différentes familles du cyclisme…belle utopie ! Probablement.
L’objectif principal dans le vélo n’est pas de savoir ce que l’on va prendre, mais davantage ce que l’on peut apporter et ensuite partager.
La grande question qui reste en suspens : comment mieux répartir la manne dégagée par le sport cycliste en allant des écoles de vélo aux équipes World Tour.

Malgré ce constat pour le moins alarmant, nous restons optimistes, il y a un fort attachement de la population pour ce sport populaire et ancré dans nos territoires.
Dernier point : le maintien du lien social :
De nombreux sociologues ont souligné la montée de l’individualisme dans notre société moderne. Ce constat entraîne la dérégulation des modes traditionnels de solidarité et de coopération. Le fait que les individus occupent une place de plus en plus forte avec des revendications de liberté et l’affirmation de singularités ne signifie pas la disparition de modes de socialisation par l’entraide. La dimension collective est toujours très présente dans notre sport. Mais elle prend parfois aussi des formes difficiles à analyser, en raison de la mobilité pour ne pas dire la fluidité des parcours individuels, faits parfois de ruptures et de trajectoires curieuses. Le sport cycliste est traversé par ces phénomènes. D’abord parce que, dans certains cas, il contribue au culte de l’individualisation. En même temps, nous savons aussi que le sport cycliste a une dimension éducative, essentielle au lien social (vive les écoles de vélo). Il permet, à certaines conditions, l’apprentissage des règles de vie collective, le respect, la politesse, le fair-play. Il comporte une dimension intergénérationnelle, en particulier par l’accompagnement des jeunes pratiquant des activités sportives encadrées par des moniteurs diplômés.
La confrontation de sportifs, de bénévoles, d’éducateurs sportifs, d’animateurs, et pourquoi pas de chercheurs (qui, pour beaucoup, ont une expérience et une connaissance liées à des activités qu’ils ont à ces différents titres) doit aider à penser la façon dont peuvent s’articuler les dimensions individuelles et collectives, pour mieux comprendre comment, aujourd’hui, se construisent et parfois se défont les liens sociaux. Vous voyez le sport et surtout le nôtre pour lequel je plaide est un formidable creuset, il serait dommage que des structures disparaissent et privent ainsi des jeunes d’expériences de vie. Alors Mesdames et messieurs les élus, entendez-nous et aidez-nous, nous avons un intérêt commun.
Alors restons résolument optimistes pour l’avenir :
Tout n’est pas perdu car heureusement, très souvent les dirigeants de club sont souvent d’anciens cyclistes et ils ont l’habitude de se battre et de surmonter les épreuves. Mais si on y réfléchit bien, nous sommes là encore un peu comme dans une course d’équipe, il serait bon que chacun, coureurs compris, prennent régulièrement leur part dans le relais de cette course de fond (sans jeu de mot). La course continue, demain est un autre jour.

Jean-Marc Rouxel

Leclerc cycle

1 Commentaire

    Lorous12 septembre 2016

    6

    Que la FFC se remette en cause !
    Y’en a marre d’engraisser à longueur d’année ces bureaucrates.
    La période de mutation arrive, on va devoir sortir des SMICs pour récupérer un coureur de 1ère catégorie.
    Un demi smic pour récupérer un 2ème catégorie.
    Vous rajoutez à ceci tous les arguements cités ci-dessus et vous avez la mort du cyclisme petit à petit.

    Réagissons ! Que la FFC nous rende des comptes

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