Disparition de Michel FRIOU
Le patriarche est mort Ce remarquable coureur, passe partout et assez rapide aux arrivées, a été durant toute sa carrière le complice amical de son compatriote Claude Vallée.Ce dernier qui ne faisait jamais de cadeaux à personne, l’a privé de moult belles victoires. Néanmoins, Michel Friou sut se constituer, un des plus beaux palmarès régional […]
Le patriarche est mort
Ce remarquable coureur, passe partout et assez rapide aux arrivées, a été durant toute sa carrière le complice amical de son compatriote Claude Vallée.Ce dernier qui ne faisait jamais de cadeaux à personne, l’a privé de moult belles victoires. Néanmoins, Michel Friou sut se constituer, un des plus beaux palmarès régional de sa génération. Dés 1952 il s’imposait dans les jolies courses de l’époque, le Tour du Blayais, le circuit de Taillebourg le grand huit de Champagnolles, 1953 le voyait vaincre à St.Thomas de Conac, Chaillevette, Angoulême-Saintes, en 1957 il réalisait sa meilleure saison en remportant devant R. Mastrotto : le Tour des 3 ”B” (Béarn-Bigorre-Basque) à Pau, il se classait second de Bordeaux-Royan (1° A. Dolhats), du championnat du Poitou , de Poitiers-Saumur, 20e de la route de France. En 1958 il décrochait le circuit de la Gâtine à Parthenay, à nouveau St.Thomas de Conac et prenait le 1e accessit d’ Angoulême-Rochefort (1e C.Vallée), 5e du Tour de Bretagne. 1959 le trouvait vainqueur à Archiac, Villebois Lavalette, Chalus (2e R. Poulidor), 2e de la 4e étape du Tour du Roussillon, 2 du grand huit Pontois (1e C.Vallée) en 1960 il ajoutait à son palmarès les grands Prix de: Curac, la foire à Jonzac, St. Même les Carrières (2e G. Epaud). Remarqué par A.Magne courant 1957, ce dernier lui fait signer un contrat chez Mercier à partir de janvier 1958. Il est sélectionné pour disputer le Dauphiné 1958 dans l’équipe Mercier, mais entre ce coursier plus que rompu aux finesses de la course, sortant tout droit de la caste des indépendants lesté d’un poids certain d’individualisme, face au père Magne homme aux méthodes de course un peu particulières, qui cultivait le culte du leader unique, le divorce sera prononcé au soir de la seconde étape à Avignon. Michel rentrait chez lui, en plantant là l’équipe Mercier, sans autre forme de procès.Tout en respectant Antonin Magne pour ce qu’il représentait et avait apporté au cyclisme, avec le recul Michel disait ”je comprends mieux pourquoi R. Poulidor n’a jamais pu gagner un Tour de France”.
Anecdote : Pourtant Michel avait au moins prouvé une fois qu’il savait se sacrifier pour la communauté. Dans le Tour de Bretagne 1958, Michel Friou alors porteur du maillot jaune depuis la deuxième étape est sur le point de remporter le Tour. Au départ de l’ultime étape, il ne possède qu’une poignée de secondes d’avance, sur toute une pléiade de coureurs bretons. Dés le départ les indigènes du terroir le flinguent à qui mieux mieux, son équipe se trouvant seule pour colmater les brèches. Voyant cela, il laisse partir dans une échappée, son coéquipier Lino Négroni le plus proche de lui au général. Ses adversaires pensent qu’une fois encore, le leader va rouler la caisse pour juguler les fugueurs. Poussant son plan jusqu’au bout il laisse faire, et réalise un enterrement de première avec les bretons. A l’arrivée L. Negroni s’imposait dans ce Tour de Bretagne mais la victoire restait dans le camp Friou.
Michel Friou était le père de Patrick et Dominique Friou.
Durant sa carrière il n’a connu qu’un seul club le Vélo Club Saintais et porté les couleurs de: Royal-Codrix 1951 à 1952, Verdeun 1953, La Perle 1954, Gitane 1955 à 1957, Mercier B.P.1958, Peugeot B.P 1959 à 1961, il avait débuté en 1949 et terminé en 1961
Après le vélo il était devenu policier municipal.
Il était né le 26 janvier 1933 à Thouars (Deux-Sèvres) il est décédé le 9 avril 2017 à Foncouverte.
Gérard DESCOUBES
NB : voir Palmarès complet sur “Patrimoine Cycliste du Gd S.O. – Tome 2” de G. Descoubès
0 Commentaire