José Alonso un grand monsieur oublié
Avec le décès de ce vénérable monsieur de 93 ans, …..
Avec le décès de ce vénérable monsieur de 93 ans, c’est un grand serviteur du cyclisme qui disparait. Né le 22 septembre 1926 à Bilbao, il était venu avec ses parents s’installer à Bayonne. Il signe sa première licence en 1943 au Guidon Bayonnais, club auquel il restera fidèle toute sa carrière, (mis à Part les années de 1946 à 1949, où il trouva refuge chez le voisin l’Aviron). Ce très bel athlète d’un mètre quatre-vingts pour 70 kg, séduisant en machine et souple comme une liane, s’est trouvé bridé dès le début de sa carrière.
R.Llamousy coureur confirmé et vedette du Guidon Bayonnais, restait le leader de l’équipe, bien que pratiquement du même âge à deux ans près, l’ancien prit toujours l’ascendant sur le nouveau. Avec son mental tourné vers les autres, il ne chercha jamais à contrarier les plans de son ainé, alors qu’il en possédait les moyens. Il faut aussi lui reconnaitre, qu’il avouait avoir eu un déficit de ‘’grinta’’, pour pouvoir rivaliser avec toute l’escouade, de bons coursiers de son époque. Il raccrocha son vélo très jeune encore (en fin 1952), pour pouvoir continuer à œuvrer pour autrui, c’était sa nature profonde, resté tourné vers les autres.
Il s’investira à fond pendant quarante années à l’Aviron Bayonnais, dont vingt-cinq ans de présidence.
Ses plus beaux faits de gloire sont : Champion de Guyenne des débutants 1943, Champion départemental de poursuite sociétés avec le Guidon Bayonnais 1944, Champion de Guyenne des sociétés de vitesse et de poursuite avec le Guidon Bayonnais en 1945, 1e du GP d’Anglet 1945, 5 du Wolber et 7 de Bordeaux-Dax 1945, 1e du GP La Gargale au Boucau 1949, 1e des GP d’Anglet, Ondres et Escource 1950, 4 de Bordeaux-Agen, 5 du circuit des Gaves et de l’Adour, 8 de Bordeaux-Dax 1950, 1e du GP d’Hasparren 1951. Il porta les couleurs Elvish 1944 et 1945, Peugeot 1946 à 1949, Terrot 1950 à 1952.
Dans sa vie de chaque jour, José fut employé comme réceptionniste dans un garage Renault. Aujourd’hui pratiquement oublié de tous, il laisse néanmoins aux afficionados, un souvenir merveilleux, celui d’un brave homme résolument dévoué et tourné vers son prochain. Il est décédé le 13 Mars dernier à Boucau.
Gérard Descoubès
Lavialle chapeyrou Isabelle
Merci pour ce tres bel article que je decouvre et que je garderai pour mes petits fis Oihan et Luken Alonso, ses arrières petits fils qui seront fiers de leur arriere grand pere . Le sport , c est dans leurs gènes, car avec un papa quk a été prof de sport , Oihan qui n a pourtant que 4 ans est déjà fervent amateur de sport rugby basket vélo (tou h de f re ance découvert cette année) et même la pétanque. Un vrai plaisir pour nous .
Perez
Merci de tout coeur à Gérard Descoubes pour sa belle évocation de la personnalité et de la carrière de mon oncle José Alonso.
Dès mon enfance, il me fut donné de suivre toutes ses courses.C’était les tristes temps de l’occupation.Nous étions pauvres et étrangers encore.Une veille de course où nous étions déjà couchés, sa bande de copains était venus chanter sous notre fenêtre sur l’air de Lili Marlen, une chanson inventée par eux en son honneur,et qui me fit ressentir ma toute première impression de la gloire.Et puis il y eut l’inoubliable sprint du championnat de Guyenne ,qui me fit m’écrier en plein public avec toute la naîveté de mes six ans: »il a gagné grâce à la patte de lapin qu’on a mis dans sa poche! » Mon tonton »,je le porte en mon coeur à tout jamais.
Mullard
José était un passionné comme lui avait rappelé un jour le maire de Bayonne. Il aimait les coureurs combatifs et répétait aux plus jeunes de ne pas subir la course mais de participer. A la réunion du lundi soir quand un cadet ou minime disait, mais il est beaucoup plus fort que nous, il répondait mais il a 2 jambes et 2 bras comme toi.Bien que diminué les dernières années, il participait au repas de l’amicale des anciens de l’Aviron Bayonnais. Lui ayant succédé à la présidence j’ai regretté comme beaucoup de ses amis de ne pouvoir l’accompagné.