Jean Deloche le ”Lévrier de la route” n’est plus …
Disparition de Jean deloche.
Jean Deloche le ”Lévrier de la route” n’est plus …
Ce magnifique spécimen de coursier, avait guerroyé toute une décennie sur les routes de France et de Navarre. Cet homme droit et honnête fut un coureur estimé et respecté de tout le peloton, il ne rechignait jamais à la tâche dans les échappées, énorme rouleur, certains lui doivent quelques jolies lignes de de leur palmarès. Ce beau lévrier de la route, aux efforts désordonnés qui flirtait avec une belle naïveté chronique, pas vraiment véloce mais toujours capable de vous faire une dernière borne supersonique, pour vaincre devant les plus rapides de son époque. Présélectionné Olympique pour les jeux d’Helsinki de 1952, une chute terrible à St. Roland Les Peintures, où il se retrouve dans le coma à l’hôpital, l’écartera de la sélection définitive. Bien qu’il fut l’un des maitres de l’aristocratie du talent chez les indépendants, il ne put jamais passer pro. Néanmoins dans leur proximité il vivra une coexistence rêveuse en évoluant sur les rivages de la gloire, dans les Tours de Picardie, de l’Aude, de l’Ariège, de Champagne, du Sud Est, de l’Oise, d’Aquitaine où il s’impose dans la 2étape 1961. Il disputera également au milieu d’eux, de belles courses en lignes, Paris-Camembert, le circuit du Cher, le circuit de l’Indre etc. Durant sa carrière débutée en 1949 et terminée en 1965, il a remporté 59 victoires, les plus grandes restent, 3 titres de champion de Guyenne des sociétés chrono 1953,1959 et 1963, les vins du Blayais à Cézac 1955, la 3e étape du Tour de Bretagne 1956, la 2e étape 81 km chrono avec l’équipe du Sud Ouest de la Route de France 1956, Bordeaux-Rochefort 1959, la 2e étape du circuit d’Aquitaine 1961, le criterium international de St. Martial de Valette 1961, La Ronde d’été à Lalinde 1962 et 1964, champion de France des PTT à Nantes 1962, Saillat/Vienne 1963, nocturne du chasselas à Prayssas 1964, Vergt 1965.Il a porté les couleurs des clubs de : Jard Mérignac1949 à 1951, ASPTT de Bordeaux de 1952 à 1962, C.C. Bordelais de 1963 à 1964, C.C. de Lalinde 1965. Honoré les couleurs de: Peugeot 1949 à 1951, Vélor Alcyon 1952, Verdeun Gitane 1953, Alcyon Dunlop 1955, Thoman Alcyon Dunlop 1956, Mercier BP1957 à 1959 + 1963, Margnat Rochet 1960, Kas Royal Asport 1961, Margnat Paloma 1962, Peugeot Castelvin Berger Gitane 1964, Polyrey 1965.
Jean était né le 25 novembre 1932 à Paris, il est décédé ce 5 novembre à Libourne. Après le vélo il était devenu VRP en Vins. Avec son départ à l’âge vénérable de 89 ans, nous garderons encore longtemps son souvenir, avant qu’il immerge lentement sous le manteau de l’oubli.
Gérard Descoubès
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Je ne suis pas surpris , vu qu’au hasard de mes pérégrinations j’ai croisé plusieurs fois la route de Jean Paul Olivier et chaque fois il me demandait des nouvelles de Jean , il m’avait raconté son souvenir de gamin. Une fois alors que je présentais mon second ouvrage (celui que tu as) il m’avait aussitôt demandé si il y avait Jean dedans, je lui avais répondu qu’il était dans le premier mais que je n’en avais plus, il m’avait alors répondu, si tu en récupères un tu penses à moi et il me fila sa carte, hélas je n’ai jamais récupéré ce bouquin. Brave mec Jean Paul toujours aussi passionné, malgré sa carapace journalistique derrière il reste une très belle âme d’enfant
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La nouvelle du décès de mon ami Jean DELOCHE me parvient aujourd’hui seulement. J’avais suivi la plupart de ses grandes courses où il côtoyait les pros. Il y avait une raison à cela. Originaire de Concarneau (Finistère), je l’avais vu remporter l’étape Pontivy-Concarneau du Tour de Bretagne 1956. J’avais alors 12 à peine et nous avions obtenu de notre maître d’école le privilège de nous rendre au quai Pénéroff pour assister à l’arrivée. Jean Deloche était arrivé détaché en compagnie du Normand Roland Marais et l’avait battu au sprint. A partir de cette date, je me mis dans la peau de son supporter. Je l’avais revu l’année suivante dans ce même Tour de Bretagne où il figurait dans l’anonymat du peloton. Mais au départ de Concarneau, je l’avais cherché du regard, l’avait trouvé et avait échangé avec lui quelques mots. J’en fus très heureux. Bien longtemps après j’avais pu obtenir son numéro de téléphone et nous avions pu entretenir ainsi une correspondance. Je me souviens d’un départ d’étape du Tour à St Méen-le-Grand où je lui avais procuré des entrées pour lui et son épouse au village départ, ravi d’avoir pu lui rendre service.
Cette photo de “Jeannot” vainqueur à Concarneau, je la conserve par de vers moi comme un précieux talisman et je resterai fidèle à sa mémoire.
Que Mme Deloche trouve ici mes condoléances émues.
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C’était un Ami
Excellent coursier, pas chiche à la tâche…
J’ai quelques fois souffert dans sa roue..
Avec deux anciens amis coureurs nous étions à son enterrement