L’ultime départ de Claude Coutant
Claude Coutant n’est plus
Même si ce garçon adorable ne devint pas le grand coureur escompté à ses débuts, il restera dans les mémoires comme un des plus beau et stylé coursier d’Aquitaine. Il ne fallait jamais laisser prendre dix mètres avant un virage, à ce compétiteur particulier, car grâce à la fluidité de sa pédalée romantique, on ne le retrouvait qu’une fois la ligne franchie. Alors qu’il traitait d’égal à égal avec ses amis R. Cazala, P. Beuffeuil et A. Trochut, il partit pour trente deux longs mois d’armée dont vingt sept passés dans les ”Djebels”Algériens. Pendant ce temps ses trois copains eux, passaient professionnels, à son retour ses aspirations pros l’avaient quitté à tout jamais. Il continuera néanmoins à cultiver les fleurs de la victoire, sur certaines courses bien choisies dans sa région du Blayais, où il se retrouvait chaque année en passe de vaincre. Tout au long de sa longue carrière, il fut transcendé par ses épreuves fétiches quels qu’en soient les adversaires. Bien qu’il courut jusqu’à 45 ans et qu’il se forgeât, malgré tout un fort joli palmarès régional, il est hélas resté très éloigné des espérances entrevues avant son service national. Claude avait débuté en 1952, à la fin de saison il évoluait déjà en 1e catégorie avec 8 victoires, à partir de là il allait devenir le crack de tout le blayais. En 1953 il s’imposait 8 nouvelles fois, en 1954 ce sont 12 bouquets de plus qu’il décrochait avec des succés significatifs comme le Tour du Bergeracois, le Bocage Vendéen en 2 étapes, le Tour du Blayais, le grand huit Baignois, la 2e étape des commerçants Saintais etc.. 1955 le voyait enlever Bordeaux-Jonzac, dix autres premières places suivront. Ses victoires répétées lui obtiendront une sélection pour la route de France 1955 où dans les dernières étapes il faisait feu de tout bois pour terminer à une honorable 28e place. Fin du premier acte, il part pour 32 mois d’armée. A son retour il triomphe dans : Barbezieux-St. Bonnet/Gironde, St. Paul de Blaye, Champniers en 1958, 1e étape de Bordeaux-Clérac, Reignac de Blaye, Cercoux en 1959, St. Bonnet/Gironde, Mirambeau en 1960, Jonzac, Etauliers en 1961, St. Aubin de Blaye, St.Ciers/Gironde, St. Christoly de Blaye, Chaillevette, Clérac en 1962, Marcillac de Blaye, Chaillevette, Bedenac en 1963, St. Ciers/Gironde, Orignolles, Marcillac de Blaye, Braud St. Louis en 1964, St. Georges de Cubillac en 1965, Champion d’Aquitaine des sociétés sur route chrono avec le SAB + (B. Dupuch-P.François-S. Lapébie) en 1968, Le Tour de la fraise à Braud St. Louis, St. Ciers/Gironde en 1969, Braud St. Louis en 1976, le Tour de la fraise à Braud St. Louis, St. Genes de Blaye en 1978, Cavignac (2 J. P. Surault) en 1979. Durant sa carrière il a porté les couleurs de : Origan 1952, France Sport 1953, Gitane 1954 à 1955, Peugeot 1956, Geminiani St. Raphael 1958, Royal-Asport 1959, Peugeot 1960 à 1962, Helyett 1963 à 1966.
Ses clubs furent : A.S. Montendre 1952, E. S. St. Paul de Blaye 1953 à 1954, Girondins de Bordeaux 1955 à 1961, CAM de Bordeaux 1962 à 1966, SAM de Bordeaux 1967 à 1972, E. C. Nord Blayais 1973 à 1979.
Claude n’avait jamais cessé son travail d’employé à la cave coopérative du Blayais où il passa 37 ans de sa vie active. Il était né le 28 juillet 1934 à Marcillac, il vient de décéder ce 18 janvier 2024 à St. Ciers/Gironde. Ce très joli coursier au coup de pédale bien huilé adepte des petits développements, a décroché 92 victoires dans sa carrière. Aujourd’hui il nous laisse le souvenir d’un romantique et sympathique coureur, resté sur les rivages de la gloire, alors que sa place aurait pu être sur le haut de la vague.
Gérard Descoubès
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j etait cadet en 1962 quand claude est arrivé chez nous au cam de bx et nous avont eu la chance de le cotoyer pendant une dizaine d années il avait tout la classe, l elegance sur le vélo etla gentillesse qui va avec repose en paix mo ami, toutes mes condoleances à sa famille et mreci à gerard pour tous ce qu il fait pour le cyclisme
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J’ai eu le plaisir de courir avec Claude Coutant à Saint Ciers sur Gironde en 1979 sa dernière année de compétition. Nous avions pris tous les 2 un tour au peloton et je confirme tout ce que Gérard écrit : longiligne, adroit, élégant et surtout prévenant avec le tout jeune cycliste de 19 ans que j’étais. J’étais loin de me douter quel coureur il avait été mais j’avais bien cerné au regard de l’attention que lui portaient les organisateurs que ce n’était pas n’importe qui. Je m’en souviens comme si c’était hier.
Sincères condoléances à toute sa famille.
Jean-Claude Ballion