Thomas Boudat fêtera son jubilé dimanche 20/10 à Mourens

Publié le 9 octobre 2024 dans Interviews

Rendez vous à Mourens dimanche 20 octobre.

A 30 ans le coureur girondin tirera sa révérence après une carrière de 10 années chez les professionnels lors de la 3ème édition de sa randonnée à Mourens..

Commencée en 2015 chez Europcar continuée avec Direct Energie et Total Direct Energie avant de rejoindre Arkéa Samsic puis Go Sport Roubaix Lille Métropole et enfin Van Rysel-Roubaix Lille Métropole sa carrière s’est terminée sur la piste à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Sa carrière bien commencée par une victoire sur la route avec la Classica-Corsica se poursuivit avec quelques autres belles victoires et places d’honneur les années suivantes, et la participation au Tour de France 2017 et 2018 (tous 2 terminés).

Mais il faut reconnaitre que Thomas Boudat avait davantage d’attrait pour les épreuves sur la piste que celles sur la route. Les nombreuses victoires et autant de titres en témoignent.

Thomas penses-tu avoir atteint ton maximum sur la route ?

Oui avec les circonstances et l’environnement qui ne m’ont pas aidé. Mon passage chez ARKEA (2020-2021) a été catastrophique, je n’ai pas fait le bon choix, j’ai même failli arrêter.

Les dernières années me furent difficiles, ma chute au Tour du Poitou-Charente a sonné comme un coup d’arrêt pour moi. Ce jour-là j’étais bien placé à 400 mètres de la ligne lorsqu’un coureur m’a touché la roue arrière et m’a envoyé au tapis. La suite à l’hôpital m’a fait réfléchir sur les risques, depuis ce jour là je n’osais plus frotter.

Il y a eu certainement un changement avec l’avènement des freins à disques. On freine de plus en plus tard, le temps de réaction est bien plus court, sans compter la pression des DS.

Le respect semble disparaitre en fin de course, le contexte est trés anxiogène….Tout le monde sprinte même si tous ne sont pas les plus adroits. De plus les lignes d’arrivée sont parfois dangereuses….

Tes meilleurs souvenirs ?

Le Tour de France (2017 et 2018) et l’arrivée sur les champs Elysées avec la patrouille de France au-dessus de nos têtes.

Les résultats sur la piste aussi bien sûr ! Cependant le choix des stages étaient difficiles à faire, la discipline n’était pas la préoccupation principale chez les équipes pros.

Ta plus grande déception ?

Bien sûr les jeux Olympiques de Paris ou je n’ai pas évolué dans un contexte très facile.

Quels conseils donnerais tu à un jeune qui veut se lancer dans la carrière de coureur cycliste pro, comment vois tu l’évolution du vélo ?

Les jeunes sont détectés de plus en jeunes, on en fait des pros avant l’âge. Certains sont déjà de beaux athlètes à la sortie des cadets mais ont-ils terminé leur croissance ? A l’opposé certains qui ont un développement plus tardif sont laissés au bord de la route. L’exemple le plus marquant est bien Quentin Pacher ! Quand on voit son explosion alors qu’il mit du temps à être repéré, cela pourrait donner espoir à certains. A continuer ainsi il y aura beaucoup de déchets, quand on voit actuellement les soucis avec les DN !

Le vélo rangé, quels sont tes projets ?

La viticulture m’a toujours suivi avec la propriété familiale. Je vais continuer et développer un peu plus.

Concernant le vélo, j’aimerai bien lui rendre ce qu’il m’a apporté, mais pour l’instant c’est compliqué avec des études dans lesquelles je me suis lancé.

Dimanche 20 octobre sera la 3^ème édition de ta randonnée à Mourens…. Tu peux annoncer quelques noms de cyclistes bien connus ?

Comme l’an dernier les amis de toujours m’ont confirmé leur participation… Vivien Brisse, Fabien Patanchon et bien d’autres. Valentin Tabellion, Thomas Denis, Marie Le Net seront là eux aussi !

Merci Thomas et bonne continuation !

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