Adriano DALSIE hommages à ce champion qui vient de nous quitter !

Un champion nous a quitté…

Vous pouvez retrouver sa vie, ses courses, son palmarès sur https://www.memovelo.com/adriano-dal-sie le site de Jean Paul Laplagne

Le champion des années 1960 vient de disparaitre après avoir longtemps lutté contre une « longue maladie » comme on dit de nos jours.

Ses funérailles auront lieu mardi 8 juillet 2025 à 12 h au crématorium de Mérignac.

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 Ses parents venus s’installer à Bordeaux en 1950, le petit Adriano devint un peu malgré lui girondin d’adoption. C’est le frère aîné d’Alain Cigana, qui guidera ses premiers pas dans le cyclisme. Robuste et solide athlète, ce puissant rouleur,  en vue des lignes d’arrivées, possédait une explosivité torride. Ondulant des hanches et des épaules dans les sprints, sa vélocité féroce le rendait difficilement prenable pour ses adversaires. Quand il raccroche son vélo au clou à l’age de 27 ans, on peut largement considérer qu’il est passé à coté de sa carrière cycliste où il a laissé beaucoup de regrets. Le moins que l’on puisse dire, est que dame chance ne l’a pas beaucoup favorisé non plus. En 1963, bien qu’Italien , il reste un des meilleurs amateurs français, suite à sa belle saison où il s’est imposé dans Paris-Ezy en plus de ses douze autres victoires régionales, avec également des places d’honneurs dans Paris-Evreux (2e), la 1ere étape du Tour du Loir et cher (2e), Paris-La Ferté Bernard (6e) ou Paris-Vailly (11e), il avait aussi décroché une grande victoire sur piste, au Vigorelli de Milan dans le Trophée Besano devant tous les meilleurs Italiens du moment. Suite à ses belles performances, il sera retenu dans la sélection nationale italienne pour les mondiaux sur route de Renaix, voyant cela, Robert Oubron le retiendra à son tour dans la sélection française, lui faisant miroiter une possible sélection pour les J.O de Tokyo l’année suivante. Entre temps, parti se préparer en Italie avec la  »squadra azura », une des plus belles  »gueules » du peloton amateur plante ses coéquipiers transalpins et rentre en France illico presto. Le hic, c’est qu’Adriano est toujours italien, les démarches formulées et appuyées de R.Oubron pour le faire naturaliser français n’y feront rien, il n’obtiendra jamais la naturalisation du coursier. Le cocasse de l’histoire, c’est qu’après avoir été retenu dans deux présélections nationales différentes, il sera écarté des deux, il ne participera jamais ni au mondial ni au J.O. S’étant relevé de ses grosses déceptions, début 1965, il va signer un contrat pro avec Peugeot, à la réception de sa licence, G.Plaud le D.S. de l’équipe, se rend compte qu’il est italien. Les groupes français de l’époque, ne peuvent dépasser un certain pourcentage d’étrangers, G.Plaud l’évince alors du groupe, lui préférant l’allemand R. Wolfsholl. Hélas pour notre ami,  tout ne s’arrête pas là, les promesses de chez Mercier et de Margnat Paloma jamais tenues vont accentuer l’envie de retraite cycliste d’Adriano, à 27 ans il tournera le dos au cyclisme, laissant un souvenir au goût d’inachevé dans le milieu. Durant sa carrière il a porté les couleurs des clubs de: V.C. Bastidien 1958 à 1959, S.A.Bordelais 1960 à 1962, V.C. Du Loir (Vendôme) 1963 + 1969, A.C.B.B. 1964 à 1965, C. C. Bordelais 1966, U.S. Bouscataise 1967 à 1968, honoré les sponsors suivants : Verdeun Tissus Gaillard 1960 à 1962, Bertin Porter 1963, Terrot Leroux 1964 à 1965, Mercier B.P 1966 à 1967, Degribaldy Tigra Grammont1968 et Flandria De Clerck 1969. Il avait débuté en 1958 et raccroché fin 1969. Après sa carrière vélo, Adriano se tournera vers le tennis, où comme dans le cyclisme il réalisera des prouesses, disputant un championnat de France des vétérans à Roland Garros, battant Jean Paul Jauffret le tenant du titre.

Dans sa vie professionnelle, il deviendra responsable commercial de tout le grand Sud-Ouest, d’une grande marque japonaise de cosmétiques. Il était né le 23 septembre 1942 à Trévise (Italie) il vient de décéder ce 2 juillet 2025 à Bordeaux.

 Il nous reste le charme infini des souvenirs, d’un homme à l’aura charismatique, à la droiture inoxydable avec un gros cœur sur chacune de ses mains.

 Gérard Descoubès

4 Commentaires

    Quel CHAMPION, quelle CLASSE, je l’ai connu par l’intermédiaire de Manu ARCHAMBAUD, je l’ai beaucoup apprécié par sa gentillesse, moi je n’étais rien ce n’était pas ma génération. Avec les copains qui faisaient du vélo avec moi nous admirions ces coureurs cyclistes qui auraient pu passer professionnels. Que de souvenirs nous ont laissé les DAL SIÉ, ARCHAMBAUD, SUIRE, PARÉ, LEDUC, GONZALES, CÉLERIER et bien d’autres…
    Condoléances à ses proches.

    Je l’ai connu alors que nous étions en 3 & 4,j’ai. toujours gardé de lui un excellent souvenir.Tout à fait par hasard j’avais eu l’occasion de le rencontrer plus de 30 ans plus tard alors qu’il était délégué par son employeur parfumeur sur notre région.Nous avions évoqué quelques souvenirs.J’avais apprécié sa même gentillesse et son humilité les années passant.J’adresse mes condoléances les plus vives à ses proches.

    Au nom des Girondins de Bordeaux et à titre personnel, j’exprime ma tristesse et mes sincères condoléances à la famille d’Adriano. Le temps passé est assassin mais ne peut pas effacer les souvenirs. Alain Célérier

    j’ai connu Adriano à mes débuts au Bouscat en 1968 et en conscience de penser ne jamais atteindre son niveau de performence ( la suite me donnera raison ) . Reste le souvenir d’un garçon attentif aux autres. Sincères condoléance à toute sa famille et amis .

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